
Bonne lecture (ou courage,

Tout d’abord, étant qu’un très petit collectionneur (je suis possesseur depuis fin 2003 d’un Totem système 1 que j’ai trouvé au Luxembourg), non par petite passion du flipper (dans ma jeunesse, et oui comme beaucoup de mordus sur ce site j’ai déjà un certain âge ou un âge certain, en juillet/août vous n’aviez que peu de chance de me croiser sur une plage, d’ailleurs non pas abandonnée mais plutôt surchargée, car je squattais les salles de jeux où s’alignaient des dizaines de flips, ah ! qu’elle était belle cette époque où le flipper était roi, si si fermez les yeux quelques secondes ; c’était alors la collection des fameuses pièces de un franc, et quel dilemme lorsqu’il fallait choisir une dernière fois un appareil qu’on alimentait fébrilement avec sa dernière piécette tout en le flattant afin qu’il soit coopératif dans ce dernier face à face), excusez-moi pour cette parenthèse un peu longue mais c ‘est sûrement pour ça qu’on m’a déjà plusieurs fois qualifié de bavard sur les sujets qui me passionnent, mais car (pour ceux qui auraient perdus le fil de mon discours, je vous comprends tout à fait et je vous remercie de persévérer, veuillez donc reprendre le début de la phrase ligne deux à « non par petite passion …» ; merci)
je n’ai que de petits moyens et surtout très peu de place (aurais-je le droit de mettre dans la rubrique annonce « échange très beau planché rustique en bois contre belle dalle béton moderne et solide » ?).
Je pense donc être tout aussi passionné que de « vrais » collectionneurs (le flipper, fin 70/début 80 était ma grande passion : mes souvenirs vont vers le Supersonic, Roller Disco et Haunted House).
C’est donc cette possession très limitée d’appareils qui m’a amenée à cette réflexion vitale pour moi. J’apprécie dans un flipper le plaisir simple de maîtriser les trajectoires de la bille, de connaître les règles simples et précises d’un jeu, l’objectif de réaliser 3, 4 ou 5 combinaisons bien définies.
(exit donc pour moi les dot-matrix, mais comme je ne suis pas de cette époque, que le temps passe vite…, je n’ai peut-être pas un avis fiable sur quelque chose que je ne connais pas bien, et comme il n’y a que les i… qui ne changent pas d’avis je reste ouvert ; de plus, ils n’ont pour moi pas d’âme au sens de l’œuvre artistique, car ils ne connaissent pas la beauté d’une vrai glace en verre peinte pas plus qu’un caisson peint avec de la vrai peinture) .
Comme je ne pourrai accueillir que très peu de machines (merci déjà à mon épouse qui m’a permis d’accueillir mon 1er flip, pour moi un rêve devenu réalité), voici donc le résultat de cette réflexion :
Je recherche avant tout une machine dans un bel état cosmétique ; étant très sensible sur le coté œuvre d’art qu’est pour moi un flipper, j’ai autant de plaisir à l’admirer sur différents angles (tel la contemplation d’une peinture ou d’une sculpture) que de lui fournir le courant dit 220V afin d’entamer un duel que l’on sait pourtant perdu d’avance.
Ayant passé (il me semble qu’il faut remonter à une vingtaine d’années) un bac F2 (l’électronique était ma 2ème passion de jeunesse), j’affectionne donc les machines électroniques, donc on va dire que je vais lorgner à partir des années 78.
Accordant donc autant d’importance au flipper en tant que « œuvre artistique » qu’en tant qu’appareil de jeu, et donc de ce fait pour moi un vrai flipper doit avoir une glace en verre et une caisse peinte, ceci nous amène jusqu’en 85.
Comme ma collection est et restera sûrement très modeste (mais nous tous réunis, petits et grands, nous contribuons à la sauvegarde de ce patrimoine), je ne veux pas me disperser.
Comme my Totem est un Gottlieb, je recherche donc d’autres Gottlieb (avantage historique de mon choix, c’est quand même Gottlieb l’inventeur du flipper en 47 avec Humpty Dumpty).
Mais si un jour (le rêve est permis, non ?) je ne connaissais plus les contraintes de place, je me laisserai aller à accueillir un Bally, ceux de la belle époque car j’y ai fortement joué (mes pensés vont vers le Eight Ball, Mata Hari, Supersonic, Xénon, Flash Gordon, Fathom et Eight Ball Deluxe), et je choisirai le Star Trek que je ne connaît pas du tout et qui me parait tout aussi intéressant (et que je trouve esthétique avec sa caisse aux couleurs jaune et bleu) .
L’élément technique qui m’a toujours attiré sur un flipper (et donc qui m’a fait fuir les machines non concernées), c’est la drop target ; je n’affectionne donc qu’un appareil avec drop target (la quantité n’a pas d’importance, je dirai même que sa présence en trop grand nombre nuit à l’intérêt car on tire dans le tas sans chercher à viser, je pense par exemple à une série de plateaux Gottlieb dont le dernier est Eldorado city of Gold, et même on se lasse je pense assez vite car on réalise rarement la série complète) .
Un autre élément technique déterminant pour moi mais coté négatif, ce sont les Wide-body : je ne les ai en principe peu appréciés (je vous entends déjà dire « et le Roller Disco et Haunted House ? » : pour le 1er c’était le premier flipper que j’ai pratiqué intensément au café de mon village, quant au second, il avait l’attrait magique de ses 3 plateaux et sa musique envoûtante) ; pour apprécier un jeu, il faut faire corps avec lui, le sentir, le caresser et le bouger à bon escient, et malheureusement le Wide-body avec son embonpoint (aussi bien en taille quand poids) ne s’y prête pas vraiment.
Donc pas de Wide-body pour moi. Ceci élimine une bonne partie de la production Gottlieb du début 80 (dont toute la série des systèmes 80, avec quand même une pensée positive pour le Volcano qui à mon goût dispose d’une très jolie glace et d'un plateau de jeu intéressant et que je trouvais techniquement très évolué à l’époque de sa sortie en salle) .
Dernier point, concernant le thème du flipper : d’une manière générale, j’apprécie les thèmes en rapport avec les civilisations des peuples (comme les Indiens par exemple

Par contre je fuis les licences type Héros de Bd américaines, héros de séries TV américaines, star musical du moment et en général tout sujet typiquement américain (base-ball, football américain, présence de drapeaux américains,…).
Vous aurez compris que dans la culture américaine je n’apprécie que peu de choses, si ce n’est d’être la terre d’origine du flipper (et peut-être aussi le Bourbon, mais ici on est sauvé car les écossais et irlandais sont là) .
Me voici donc venu au terme de ma réflexion. Peut-être vous aura-elle amené à vous poser des questions sur vos motivations… Dans tous les cas, il est évident pour moi qu’il y a mille façons de percevoir cet appareil magique qu’est pour nous le flipper.
Epilogue : Et vous vous l’aimez comment ? … euh, pas votre café, le flip !